IALOS qui signifie « clairière » ou espace défriché , "Clairière/Espace découvert", "Zone de défrichement", "Terrain" qui fut latinisé plus tard en " ialum ", est assez répandu pour que les linguistes s’accordent à lui donner le sens de " lieu " . Que l’on retrouve dans les noms de lieu comme Nanteuil, Arcueil…
Ce n’est donc pas très poétique quant à la descrition du lieu mais cela offre une forte probabilité d’origine gauloise et donc Helvienne dont la présence localement est par ailleurs bien établie.(voir le site de ALBA-LA-ROMAINE)
A moins, naturellement, que la racine kal, gal, jal, soit plus ancienne, pré-indo-européenne, comme le prétend le très sérieux dictionnaire de Jacques Astor : Jalès signifierait plaine entourée de rochers.
Autre étymologie proposée : JALE (une) : poinçon défoncé par un bout, chez les pauvres, ou tonneau spécialement conçu pour y mettre le raisin à la vendange. La jale était munie de deux oreillettes trouées, dans lesquelles on pouvait passer un bâton pour la déplacer. Les jales (jasle) étaient déjà en usage au XIIe siècle. L’origine de ce mot est obscure ; bas-latin JALLA, JALEA : même sens, ainsi que le bas-latin GALO, qui a abouti à la mesure anglaise GALLON
Après une occupation possible des romains, et plusieurs siècles sur lesquels nous n’avons que peu de renseignements, les templiers construisent à Jales dès 1140 des bâtiments utiles aux besoins spirituels et conventuels de l’ordre et surtout à leur activité d’exploitants agricoles.
Ce site semble quelconque au premier regard, pourtant il offre un point de vue remarquable de 360° et le contrôle des Cévennes. Il offre un grand espace pour les manœuvres et est traversé par des axes stratégiques et de transhumance du bétail du Languedoc vers le Tanargue ; La présence d’un puits de grande profondeur, plus d’une quarantaine de mètres, ajoute au caractère assez remarquable du site
Pour s’en tenir aux écrits sur Jalès,…consultons les archives du département des Bouches du Rhône à la section AD 13 56 H - PRIEURÉ DE SAINT-GILLES
Tome I , p. 23 paragraphe IX - Commanderie de Jallès ..que trouve -t-on ? Jallès et Trigance étaient anciennement deux commanderies distinctes, qui n’en formèrent par la suite (1383) qu’ une seule sous le nom de Jallès : c’ était une des plus riches et des plus vastes du sud de la France.
Cette commanderie comprenait « un chef » et des « membres »
1° Le chef de Jalès en Vivarais consistant en un château avec justice et juridiction entière sur 43 villages, et sur le moulin de Berre : l’ ordre l’ avait acquis par donation & ventes passées par divers acteurs en :
1147 , 1157 , 1168 , 1177 , 1218 et 1219 .
2° le membre de Berrias , avec église et divers, avait été donné aux Templiers par Pons de Berrias en 1147 et par Raymond comte de Melgueil en 1185 .
3° Membre de Banne : église et prieuré, donnés par bulle de Gregoire VIII , en 1187 , et le péage du Petit Paris acquis en 1152 .
4° Membre de Chandolas , prieuré primitif, dîmes, passage de la barque sur la rivière de Chassezac ( 1186 , donation par Nicolas , évêque de Viviers ) , directes et droits de dépaissance au terroir de Gropierre ( 1215 , testament d’ Alde , femme d’ Étienne Roux ) ; directes de Barjac , Joyeuse , Plansoles , Rosières , Sénilhac , la Blachère , Bec-de-Jun , Saint André de Cruzières , Beaulieu , Bessas , Entraigues , Courres ( : Courry ? ) , etc…