Dommage pour la jolie Scabieuse dont la sœur cultivée commence timidement à prendre place sur les étals des fleuristes.
Dommage aussi pour la Campanule saxatile aux clochettes dressées vers le ciel.
Perfidie de la nature :
la Sarriette, si aromatique pour l’homme et si propice aux fantasmes (ne l’appelle-t-on pas l’herbe aux satyres…), mais si dangereuse pour les derniers papillons de la saison. Attirés par son nectar, il remarqueront trop tard la mante religieuse à l’affût ou sa cousine, l’impressionnante empuse.
Plus loin, pleurant son lait à la moindre cassure, la Laitue effilée et ses petites feuilles charnues, bien armées contre les sècheresses de l’été passé.
Gloire des premiers jours de l’automne, les fruits du Pistachier térébinthe indiquent aux feuilles la couleur qu’il leur faudra bientôt revêtir.