Rivière longtemps source d’énergie mécanique du temps d’avant 1956 où moulins à grains et à huile jalonnaient son cours, rivière poissonneuse où nos ancêtres trouvaient une partie de leur subsistance, rivière loisir aujourd’hui, rivière énergie encore pas ses barrages, rivière agricole par l’irrigation de la plaine qu’elle autorise.
Pas jaloux, le discret Granzon qui, prenant sa source chez Banne la voisine, se glisse en son haut court dans les lacis d’une nature exubérante avant de rejoindre la grand plaine, d’irriguer les jardins de la Lauze,
de dispenser son eau au village de Berrias et de rejoindre le Chassezac. Est-ce là tout ?
Mention particulière pour le Berre dont la source captée assure une honorable régularité et alimente les fontaines du village.
Est-ce bien fini ? Apparemment oui. Et pourtant… Qui pourrait penser en pleine sécheresse caniculaire qu’un de ces épisodes cévenols dont l’Ardèche méridionale a le secret peut en quelques heures transformer d’inoffensives ravines en torrents dévastateurs ? Hé oui, les masses nuageuses humides venant de la méditerranée, ces célèbres « entrées maritimes » de M. ou Mme Météo se condensent sans vergogne en cataractes à la rencontre des premiers reliefs de nos Cévennes. Nous vivons donc en quelque sorte sous le régime des oueds !
C’est bien le cas du Graveyrou, paisible suite de mares serpentant de Païolive à la plaine où il retrouve le Granzon, souvent totalement à sec, mais parfois dévastateur ! Sans doute jaloux de la célébrité du Graveyrou qui abrite le stratotype du Berriasien, d’autres affluents du Granzon ou de Chassezac l’imitent parfois dans ses débordements : le Tégoul, le ruisseau de Blanchardes, le ruisseau des Esqueyrasse, le ruisseau de Coussoulas et bien d’autres valats…