Les orchidées, un groupe à part.

Samedi 29 janvier 2011

Bien que souvent de petite taille par rapport à leurs cousines exotiques, les orchidées de chez nous les valent bien en beauté. Avec une petite ancienneté, 20 à 30 millions d’années à peine, apparues bien après la disparition des dinosaures, les orchidées font figure de bizuts auprès des conifères, très fiers de leurs 300 millions de bougies.

Nées à une époque où l’air fourmillait d’insectes, elles ont pu tout à loisir s’associer avec eux, chaque espèce d’orchidée s’acoquinant avec une seule espèce d’insecte, pour que l’agent ailé transporte le fragile pollen vers le pistil.

Autre originalité de nos orchidées, leurs graines, pour germer et se développer, ont besoin de l’aide d’un minuscule champignon auquel elles emprunteront le sucre qui leur fait défaut. Parasitisme ou entraide ?…

Première venue en saison, la spectaculaire Barlia de Robert

suivie de près par l’ophrys araignée.

Comme beaucoup d’orchidées de petite taille, celle-ci n’aime pas trop qu’on lui vole sa lumière. La régression de sa population chez nous semble prouver qu’elle regrette le temps où les troupeaux la débarrassaient de la concurrence étouffante des herbes folles.

Bientôt, le long des chemins et sur les pelouses rases, l’ophrys bécasse fait son apparition,

tandis que dans les bois la céphalanthère blanche voisine avec

l’orchis de Provence.

L’orchis pourpré,

l’orchis brûlé,

puis un peu plus tard l’orchis pyramidal

et le rare ophrys Aurélie

et l’ophrys abeille

marquent le cœur du printemps.

Avec ses larges feuilles et les longues langues de son pétale central, l’orchis bouc

fermera la marche en début d’été avec le discret céphalanthère rouge.

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