Mais l’invasion des lieux saints par les Turcs Seldjoukides au milieu du 11e siècle leur en interdit l’accès.
A l’automne de 1095, le pape Urbain II vient à Clermont présider un concile. Dans son sermon de clôture, il adjure les chrétiens d’Occident de cesser leurs luttes fratricides et de s’unir pour aller en Orient combattre les païens. C’est le premier appel solennel à la croisade. Il reçoit un écho considérable. Huit croisades seront lancées entre 1095 et 1291. Urbain II fixe au mois d’août 1096 le départ de la grande expédition. Entre l’été et l’hiver 1096 se met ensuite en marche la gigantesque machine de la première véritable croisade, celle des chevaliers.
Elle ne rejoindra Jérusalem qu’en 1099. Entre temps, cette armée conquiert de vastes contrées qui couvrent une partie des territoires actuels de l’Arménie, de la Turquie, de la Syrie et la totalité des Etats du Liban et d’Israël ainsi que les territoires palestiniens.
Organisés en comtés, principautés ou royaumes, on appelle ces territoires les Etats latins d’Orient. Nos premiers « Pieds noirs » (à l’époque, on les appelle les Poulains) vont occuper ces territoires avec plus ou moins de bonheur pendant près de 200 ans. Revenons en 1099. Un certain nombre de pèlerins après avoir accompli leurs dévotions reprennent le chemin du retour. Ils ont délivré Jérusalem et par-là même accompli leur vœu. D’autres croisés, les « Poulains », s’apprêtent à rester en Orient.
Godefroi de Bouillon est choisi par ses pairs comme prince de Jérusalem. En septembre, il règne sur ses nouvelles possessions avec seulement 300 chevaliers et 2000 piétons. Après la mort de Godefroy, son frère Baudouin, comte d’Édesse, se fait couronner Roi de Jérusalem. Il étend le royaume de Jérusalem par diverses conquêtes.